Redécouvrir Metallica

Pour avoir déjà vu l’hommage à la Petite Église de St-Eustache, je savais déjà que les musiciens étaient en mesure d’offrir une performance hors pair. Mais avec l’apport d’un orchestre symphonique, l’expérience allait atteindre un niveau inégalé à ce jour pour moi.

Je suis amateur de longue date de Metallica. Depuis l’album …And Justice for All en fait. Et j’ai passablement cessé d’écouter leur matériel après 1991. J’ai donc appris à connaître à peu près 100% des chansons de Kill Em All jusqu’au Black Album.

Et ce qui est génial avec cet hommage, c’est qu’il se concentre sur à peu près les 10 premières années du groupe, pour couvrir alors exactement tout le répertoire que j’affectionne.

Je suis très loin d’avoir une bonne mémoire, mais parmi les classiques interprétés durant la soirée, et qui me reviennent en tête :
– Seek & destroy
– For Whom the Bell tolls
– Fade to black
– Master of puppets
– Orion
– Blackened
– One
– Harvester of sorrow
– Enter sandman
– Sad But True
– Nothing Else Matters

Chapeau au chef d’orchestre qui s’est chargé de composer la portion classique des œuvres, car tout s’agence à la perfection. Et que dire de l’équilibre parfait du son entre le groupe et l’orchestre. C’est un peu comme si la musique métal du quatuor était enrobée délicatement par toute la puissance des violons et autres instruments des musiciens en arrière-plan, formant ainsi une harmonie parfaite pour l’amateur de musique métal et classique que je suis.

Le chanteur

J’aime particulièrement le chanteur qui emploie la même gestuel que James, y compris dans Harvester of Sorrow (je capote littéralement sur cette chanson depuis toujours) alors qu’il fait le mouvement de se planter une aiguille dans le bras lorsqu’il chante :
Drink up, shoot in, let the beating begins

Et c’est avec une voix puissante et juste qu’il enfile les chansons, sans toutefois que celle-ci prenne toute la place.

Et puis pour une fois qu’on peut avoir un spectacle où tous les échanges se font en français! Et encore là, pas d’excès, juste assez pour créer une belle connexion avec le public. Marci comme dirait Gerry !

Le bassiste

Non mais quel plaisir de nous faire entendre les partitions de Jason Newsted durant les pièces de …And Justice for All! Et que dire de l’interprétation de One ! Aussi puissante que si je l’écoutais pour la première fois.

Et quand il nous joue à la perfection AnasthesiA Pulling Teeth, ce pur bijou d’anthologie, on se met à rêver de cette époque si créative engendrée par l’amitié entre James & Cliff. Et quel enchaînement avec ce classique parmi les classiques, et j’ai nommé ici For Whom the Bell Tolls ! L’usure des écoutes répétées s’estompe instantanément, laissant place à un pur délice pour les tympans alors qu’on croirait entendre le défunt Cliff Burton, lui qui serait assurément très fier du rendu final.

Le batteur

Lui qui me donne envie de me faire aller les bras dans tous les sens, et ce sans pour autant empiéter sur la mesure de l’orchestre.

Il semblait quelque peu mis à l’écart derrière sa cage de verre et son chandail blanc, mais ô combien j’ai aimé la prise de vue d’en-haut alors que je pouvais apprécier tous les mouvements sur les caisses et les symbales. Tellement impressionnant !

Le guitariste

Et finalement, non pas que je veuille dire que le guitariste tient le groupe à bout de bras, mais assurément que Kirk Hammett pourrait se sentir mal à voir à quel point les solos sont réalisés d’une main de maître ici. Non mais, parlez-moi de ce guitariste bourré de talent qui ne s’en fait pas accroire, et ne prend pas toute la place sur scène !

En fait, tout le groupe, ensemble, offre une performance du tonnerre, et ce avec une humilité totalement déconcertante.

Renvoyant constamment le crédit vers l’orchestre symphonique, et tous les gens autour de ce magnifique projet, ils terminent en nous remerciant du fond du cœur, nous le public sans qui le spectacle ne pourrait tout simplement pas avoir lieu.

Et que dire finalement de la prestation sans faille de l’orchestre symphonique de Québec ! J’aurais juste voulu que ça dure encore et encore !

Bref, quand la musique ne tient plus seulement dans ma tête, mais qu’elle déborde dans tout mon corps jusqu’à me créer de multiples frissons, alors là nous tenons quelque chose de particulièrement fort. Je pense ici à Nothing Else Matters où nous sommes tous devenus de gentilles lucioles métal. Disons que l’émotion a atteint son paroxysme ici.

Je tiens également à souligner le travail remarquable de conception au niveau des clips qui ponctuaient certaines des chansons sur l’écran géant. Certains ont même effrayé ma fille de 11 ans. Et je ne doute pas un instant que de nombreuses heures ont dû être mises dans ceux-ci du fait de leur qualité exceptionnelle.

Et quand les clips n’y étaient pas, j’aimais tout particulièrement que le focus soit mis sur les musiciens. En particulier quand ça me permettait de voir les doigts du guitariste parcourir le manche de sa guitare, question de nous faire savourer encore plus son talent à réaliser des solos de façon quasi parfaite.

Alors à quand une performance consommable sur une plate-forme numérique quelconque ? Mais j’imagine que Lars voudrait obtenir sa part des bénéfices dans un tel cas, ce qui viendrait compliquer les choses.

En attendant, eh bien ils se reproduiront avec l’orchestre symphonique de 3R le 27 septembre. Et si ce n’était pas d’une course que j’ai à faire le lendemain, il va de soi que ma présence aurait été confirmée de nouveau.

Durant Harvester of Sorrow, une pièce fétiche pour moi.
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