Ceux qui me connaissent passablement bien savent à quel point je n’accorde plus tant d’importance à mes temps de course, et mon allure en général. Et si je publie, j’affiche plutôt ma puissance parce qu’elle représente une donnée plus abstraite pour la majorité des gens.
Cependant, quand ma blonde m’a dit qu’elle croyait que je pourrais faire mon dernier 10 Km officiel cette année en 42 minutes, et même moins, disons que j’étais sceptique. C’est avec un sourire gêné que je lui ai demandé de confirmer, parce que je ne voulais quand même pas la contrarier
J’avais réussi un temps de 42:29 pour 9,99 Km… En octobre 2019, donc il y a 5 ans. Est-ce que j’allais avoir régressé à cause de l’âge, ou bien m’être amélioré grâce à mon assiduité ? Y compris avec les séances de natation et vélo en plus cette année.
Qu’à cela ne tienne, j’allais assurément mettre tout en oeuvre pour arriver à relever ce défi, et puis réussir à courir en bas des 4:20 du Km dans ce cas.
Alors que la course démarre sur les chapeaux de roue, j’arrive à trouver mon allure, et ne prends pas de temps à focaliser sur les prochains coureurs à rattraper. Et ma foi, sans déroger de ma vitesse de départ, j’en dépasse quelques-uns jusqu’à environ le Km 4 alors que nous nous apprêtons à emprunter la piste cyclable pour le retour.
Quelques petits coups d’œil vers l’arrière, lors des dépassements des gens du 15 Km, me font prendre conscience que je suis suivi de près par un jeune coureur. Il devient alors celui qui me pousse à ne pas mettre la pédale douce.
Et je ne cesse de me poser la question à savoir comment je vais. Je ne veux pas arriver au 3/4 de la course et sentir ma poitrine qui brûle alors que le souffle devient court. Mais mon énergie, mes jambes, mon souffle, tout se porte à merveille ! Je suis en parfait contrôle. À dire vrai, à plusieurs reprises, je reviens dans une zone de confort alors que le second souffle prend place. Et à chaque fois que je jette un œil à ma montre, l’allure est très nettement sous les 4:20, et je me surprends à rêver de montrer ou dire mon temps à ma blonde une fois la ligne d’arrivée traversée.
Ça va si bien que je me souviens même de cette petite feuille jaune qui capte mon attention (y en a d’autres pour qui ce sont les écureuils ) et qui virevolte au gré du faible vent qui me pousse maintenant vers l’arrivée. Et je me dis que j’aurais voulu la filmer. Et va savoir, comme la plume de Forest, où elle m’aurait mené.
Probablement dans les bras de celle qui croit tellement en moi ! Je trouve ça même un peu dingue d’arriver à m’éclipser de la sorte de ma course pour rejoindre mon imaginaire fou.
Et c’est alors que j’entre dans un corridor d’arbres qui se rejoignent par leurs cimes. C’est si magnifique, je suis en contemplation, un frisson parcourt mon échine, et je souhaite tant que ma blonde capture ce passage féérique.
Et puis arrivent les 2 derniers Km où l’on doit garder la droite dans les sentiers du parc. Je sens que mes souliers qui, jusqu’ici, m’ont tellement bien propulsé, sont un peu moins appropriés. Et je me fais finalement passer par un coureur ! Dans une course un peu plus longue, je me serais fait un devoir de ne pas déroger de mon allure de base. Mais cette fois-ci, il ne me reste pas 2 Km à faire avant la fin, alors je m’accroche. La distance ne se creuse pas. J’évite les roches marquées de couleurs vives, et je file à vive allure alors que je reste qu’à 4 ou 5 enjambées derrière lui.
J’attends alors avec impatience la vibration de ma montre m’indiquant que mon 10e Km est complété, car je ne veux surtout pas rester pris avec un autre 9,99 Km dans mes stats Strava !
Je termine donc le parcours avec une distance totale de 10,16 Km pour un temps puce de 42:21. Mais Strava me donne un nouveau temps record de 41:46 pour 10 Km, et un nouveau temps record de 20:46 pour 5 Km. Je flotte littéralement, d’autant plus que j’ai pris connaissance de ces statistiques en même temps que celle qui y croyait depuis le début. Et un peu plus tard (le réseau n’étant pas très performant), jamais 2 sans trois, je constate ma 3e place dans ma catégorie d’âge.
Retour en arrière
S’il est vrai que je trouve toujours mon compte à travers toutes mes courses officielles, je dois avouer que cette journée fut particulièrement marquante alors qu’il y a quelques semaines, je n’avais même pas de dossard, et que j’ai eu la chance de pouvoir en acheter un d’une pure inconnue.
Ensuite, Helene et moi avons réussi à les récupérer le vendredi, in-extremis avant la fermeture, alors qu’elle a eu une journée de travail plutôt folle (le mot est faible).
Et après avoir mangé une excellente pizza-lasagne, le GPS s’est emballé et nous nous sommes ramassés à devoir traverser le pont Laviolette en construction, alors plus capable de revenir vers le Sud avec les indications du téléphone, obligés de suivre les panneaux de détour. C’était plutôt drôle de tourner en rond dans le carrefour giratoire
Le samedi j’ai dû retourner à Terrebonne pour ma première séance de natation dirigée avec Team Fainéant, et retour à Kingsey Falls par la suite.
En route vers le site de course dimanche matin, on a pris la mauvaise sortie, mais comme nous étions partis suffisamment tôt, il n’y a pas eu de dommage.
Une fois sur place, la température était parfaite. C’était tellement plaisant de rencontrer les autres coureuses. Ouain, j’étais pas mal le seul homme du club à s’être pointé on va dire !
Et finalement, un départ à 10h30, c’est plutôt rare pour moi on va dire
No responses yet