Je me souviens, étant plus jeune, avoir eu en tête qu’il m’était, en quelque sorte, “interdit d’aimer” la musique rap compte tenu que j’avais déjà une attirance plus que prononcée pour celle “metal”. Les deux étant, à mon avis de l’époque, intrinsèquement incompatibles. Inutile de dire à quel point j’avais tort !

La première chanson qui me fit changer d’avis fut “I’m the Man” du groupe Anthrax. Quel ne fut pas ma confusion lorsque j’entendis ce mélange de deux styles “si opposés” ! Et c’est donc à ce moment que j’ai commencé à comprendre que la musique que j’aime n’est pas un style en particulier, mais bien celle qui me rend heureux.

Les styles ne sont pas opposés, bien au contraire, nous gagnons juste à trouver la façon de les marier, et ainsi avoir cet immense privilège de créer une toute nouvelle saveur. Alors quel ne fut pas mon ébahissement lorsque je vis Metallica se produire en spectacle avec un orchestre symphonique, et quelques années plus tard, Dimmu Borgir qui en faisait autant.

Nombre de mélodies ont coulé dans mes oreilles depuis, et j’en arrive finalement à compléter la troisième et dernière saison de Genius, celle relatant la vie d’Aretha Franklin, la reine du soul, ce style musical qui m’était passablement inconnu jusqu’à maintenant. Inutile de dire à quel point les frissons se sont enchaînés, alors que le timbre de la voix, et cette énergie grandiose qui s’en dégageait, me donnait l’impression de pouvoir déplacer des montagnes.

La musique que j’aime, c’est assurément celle qui me procure tous ces frissons, mais aussi celle que je fredonne, celle qui me fait courir plus vite, celle qui me fait bouger la tête de tous bords tous côtés, celle qui m’expédie dans ce “mosh pit” complètement fou, celle qui arrive à me ramener plusieurs années en-arrière alors que je n’ai pas de mémoire. Bref, la musique que j’aime, c’est celle qui me rend vivant, voilà tout !