La guerre ! La guerre !

La guerre ! La guerre ! C’est pas une raison pour se faire mal !

Certains auront reconnu, ici, la très fameuse réplique que l’on peut entendre dans le film “La guerre des tuques”, et c’est une des nombreuses images qui m’est venue en tête lorsque j’ai savouré cette vidéo de Sabaton intitulée “Christmas Truce”.

Si la chanson est, à prime abord, vraiment très bonne, c’est vraiment lorsque je regarde la vidéo que je sens les émotions s’installer.


Plutôt étrange d’atterrir sur cette vidéo alors que je recherche de la musique de Noël, mais comme je suis amateur du groupe, je m’empresse de démarrer la lecture.

La première remarque qui me vient en tête est : Tiens donc, quelle originalité, une [autre] chanson sur la guerre de la part de Sabaton ! Je reconnais immédiatement les musiciens, et si je crois que ça viendra diminuer la qualité du produit final, eh bien il n’en est absolument rien !

L’introduction n’est pas trop longue, juste assez pour nous placer dans le contexte, et puis débute les fameuses premières notes de piano que tout le monde connaît, en plus des cloches qui retentissent. Dès lors, les frissons s’installent, et au fur et à mesure que cette douce neige semble vouloir introduire un moment d’accalmie, je comprends que quelque chose se trame quand j’aperçois la lueur qui scintille dans les yeux de la dernière victime. Et quand je vois et j’entends les deux camps chanter simultanément les mêmes paroles, c’est à ce moment que la magie opère.


“Papa, elle est vraiment bonne la chanson, mais qu’est-ce qu’il fait le monsieur ?”

“Je pense que le monsieur est vraiment tanné de faire la guerre, et puisque c’est Noël, il croit peut-être que les gens contre qui il se bat voudront, comme lui, faire la paix quelques instants.”

“Et puis l’autre monsieur aussi veut faire la paix ?”

“Eh bien, en fait, je crois que tous ces hommes voudraient bien pouvoir faire la paix, au moins le jour de Noël.”


Alors il y a cet homme, ce soldat, qui s’avance au même moment où le chanteur laisse échapper ces paroles : “Madness, Oh I remember the sadness”. Ça tombe à point, car il faut être effectivement fou, ou bien totalement désespéré pour grimper cette échelle, et puis s’offrir comme pâture au clan adverse.

Mais voilà, il se trouve que de l’autre côté, quelqu’un d’aussi fou croit aussi que la paix est possible, et suivent tous les autres qui grimpent et marchent lentement vers leurs ennemis. Les armes sont déposées, on sort le ballon, on passe un bon moment, mais on constate également les dégâts avec tous ces cadavres qui jonchent le sol.


Je pense alors à ce film où un cheval s’est empêtré dans les fils barbelés, et qu’un des soldats a cette brillante idée de vouloir aller le libérer. Et puis s’ensuit une scène complètement surréaliste où des gens, en plein milieu d’une guerre, unissent leur force pour un animal qui ne leur rapportera absolument rien, sinon un répit, assurément bien apprécié.


Arrive alors le guitariste qui s’avance et joue son solo à l’aide de sa guitare sèche, puis les gens qui s’emploient à déplacer le piano, et ces cornemuses qui viennent ajouter cette pincée de mélancolie, cette tristesse toute naturelle qui survient du moment où l’on entend ce magnifique instrument.


Puis retentissent de nouveau les canons, les visages se transforment, la joie laisse place à l’angoisse, les gars comprennent qu’ils doivent se dire adieu, retourner dans leur tranchée, et reprendre là où ils ont laissé il y a si peu longtemps.

Alors après avoir échangé quelques présents, des accolades même, la trêve est terminée. Les soldats sont de nouveau cloîtrés dans leur tranchée respective, et ils poursuivent alors cette guerre qu’ils n’ont probablement jamais voulue.


“C’est quand même dommage, papa, qu’ils fassent exploser le piano.”

“Oui, surtout après avoir joué une si belle chanson avec.”

“Mais qu’est-ce qui est écrit sur la croix ?”

“Lest we forget… Je ne sais pas ce que veut dire le premier mot… Mais comme Google le sait lui… Ne l’oublions pas.

La guerre ! La guerre !

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