FA – The Violation

Il y a de ces groupes qui auront frappé mon imaginaire durant ma courte vie, et parmi ceux-ci, Fleshgod Apocalypse.

Un matin parmi tant d’autres, bien ordinaire, au travail, les écouteurs bien ancrés sur les oreilles, j’ai mon collègue Nico qui me suggère un nouveau groupe, et qui m’envoie, par messagerie, le lien d’une vidéo qui, à ce jour, me procure encore tout plein de bonnes sensations.

Alors, confortablement assis, je lance cette vidéo qui, ma foi, démarre plutôt bien, sur des airs de musique classique, à la Mozart je dirais même ! Mais au fur et à mesure que les secondes s’égrènent, et que je sens ce crescendo prendre ses aises, je me doute bien que le départ doucereux laissera place à une explosion, mais de quel genre ?

Et puis voilà, après environ une minute de préliminaire, ça décolle tout ça, mais avec une puissance fulgurante, les guitares et la batterie se lancent à fond la caisse. En fait, je ne pense pas avoir entendu un batteur jouer aussi rapidement depuis Dimmu Borgir !

À ce stade-ci de la chanson, je suis absolument époustouflé, pour ne pas dire complètement abasourdi par autant d’agressivité. J’ai à peu près 100% des poils de mon corps qui sont hérissés, et je sens en continu ce frisson parcourir mon échine, et comme si ce n’était pas suffisant, le chanteur en rajoute une couche en se mettant à gueuler ce qui semble être la rage de toute une vie qu’il aurait enfoui, et qu’il laisserait finalement sortir des tréfonds de son enfer… Il va de soi que présentement, je ne travaille plus, je savoure toutes les notes de cette œuvre… Et j’augmente encore un peu le volume. C’est toujours meilleur un peu plus fort que pas assez.

Alors que le bassiste frappe violemment les cordes de son instrument, et ce comme s’il n’y avait pas de lendemain, le voilà qu’il se met à chanter, lui aussi ! Mais d’une voix claire, mais si claire ! Et pourtant, il n’a pas l’air tellement moins en fusil que le chanteur, et les deux voix qui s’entremêlent sans distorsion aucune dans mes oreilles, dans ma tête, c’est la joie la plus totale malgré la zizanie la plus totale qui règne dans la vidéo.

C’est maintenant le temps du solo de guitare, tout aussi intense que tout le reste de la chanson, mais aussi d’une grande qualité, il rallie à la perfection la partie de plaisir du début, au carnage qui s’ensuit. On ne s’attarde pas vraiment à faire durer le plaisir ici, tout est fait dans les plus brefs délais, et puis on passe à autre chose, comme si la vie était trop courte pour s’embarrasser de trop de détails.

C’est actuellement le bordel total dans le scénario, le chanteur crache ses démons, tout le monde s’en veut violemment et veut arracher la tête de l’autre, jusqu’à ce que le dernier des protagonistes se la fasse exploser. Ça se termine donc aussi radicalement que ça aura commencé.

Je suis encore sous le choc, je repars bien sûr la vidéo, je n’arrête pas d’écrire à mon collègue à quel point ce groupe est hallucinant, mais surtout, je n’arrive toujours pas à comprendre comment les algorithmes de Google n’ont jamais pensé à me suggérer ce groupe avant aujourd’hui !

Je ne peux pas dire combien de dizaine de fois j’ai écouté la vidéo ce matin-là, mais assurément je n’allais pas devoir les manquer lors de leur prochain passage à Montréal. Et puis voilà, le 1 avril 2019, en première partie d’Hypocrisie, j’avais droit, en introduction, à la fameuse chanson qui m’avait fait tant vibrer il n’y avait pas si longtemps.

Encore aujourd’hui, ce groupe trône au sommet de mes meilleurs groupes, devant Amon Amarth et Ensiferum, et toujours cette chanson qui me transporte plus loin que mon bonheur, comme si je l’écoutais pour la première fois ! Et ô combien de fois elle m’a fait courir plus rapidement que je n’aurais dû lors de mes entraînements ! Mais ça, c’est un autre sujet, un autre papier.

FA – The Violation

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