Après 3 ans d’attente…

Ça faisait déjà 3 ans depuis la dernière course que j’avais faite à St-Eustache, et je dois avouer que j’avais cessé de croire à en refaire une autre un jour.

Je n’avais plus trop d’attente, en ce sens que jusqu’à la veille de la course, c’était comme si je m’attendais toujours à ce qu’on m’annonce qu‘elle allait être reportée… à nouveau !

Et puis non, je suis allé récupérer mon dossard, j’ai même pris le temps de discuter avec des gens que je ne connaissais pas, et j’ai laissé l’excitation s’immiscer un tantinet soit peu dans mon esprit, le temps de m’imaginer le temps que je pourrais faire compte tenu de tous ces mois d’entraînement. Assurément, je voulais faire moins que 1h40 puisque mon meilleur temps était 1h41, et puis je me suis dit que ça serait complètement fou si j’arrivais à descendre la barre à 1h35, alors là je serais totalement époustouflé.

Comme le départ se faisait à 8:00, je devais donc avoir terminé de déjeuner à 5:00, ce qui veut dire lever du corps à 4:00. Ce ne fut pas tellement un problème car je me suis quand même couché plus tôt qu’à l’accoutumé, et puis à 5:00, j’avais bel et bien tout ingurgité ce que j’avais à manger, ne me restait plus qu’à me préparer physiquement (petites séances de massage au gun), et puis mentalement (visualisation du parcours, départ, etc.). Il faut dire que je dois me répéter, plus souvent qu’à mon tour, de juste laisser le corps courir ce qu’il veut bien courir, et puis tout viendra à point.

Alors vers 7:30, départ pour le site, et je m’installe, avec la petite famille, sur le stationnement complètement ouvert, distanciation oblige j’imagine, on n’utilise plus les clôtures pour créer un corridor. Petit échauffement, je retire mon hoodie, puis c’est le départ qui est donné sans trop d’éclat. Tout est parfait, dans la mesure où il n’y aucun retard, nous sommes les premiers participants à s’élancer dans la compétition. J’enfile la première rue, petite main d’encouragement avec ma fille, puis c’est parti !

Le temps est plus que frisquet, je n’ai enfilé qu’un seul chandail moulant, et puis mes leggings habituelles NB. Mais comme le vent est de dos durant les premiers Km, c’est bien parfait ainsi, ça permet d’y aller avec une allure légère, et de se réchauffer par le fait même.

Je me fais passer par quelques coureurs et coureuses, mais comme c’est un demi, je me dis que j’ai suffisamment de temps pour pouvoir les rattraper, et je poursuis ma lancée avec la même allure très confortable. Le coach vocal me dit quand même que je suis en-dessous des 5 minutes du Km, ce qui est vraiment très bien, puisque ça se poursuit ainsi durant plusieurs Km. En fait, après coup, Strava m’indiquera que je suis resté sous la barre des 5 minutes du Km durant tout le parcours. Mais je réalise quand même qu’avec ce vent de dos, et ces dénivelés plus souvent négatifs que positifs, cela veut aussi dire que le retour au bercail ne se fera pas trop sans souffrance.

Qu’à cela ne tienne, je garde le focus sur les coureurs et coureuses devant moi, question de toujours avoir l’objectif de les rejoindre, et c’est effectivement ce qui se passe jusqu’à la mi-parcours. Dès lors, le gars devant moi ne se laissera pas rattraper sans mal, tellement que je peux très bien dire qu’il courait en culottes courtes, mais avec un gros coton ouaté gris, qu’il n’avait pas l’air d’avoir tellement davantage de cheveux que moi, et qu’environ à chaque Km, il se prenait le dos à deux mains. Et ce n’est qu’au moment où nous avons commencé à croiser les gens du 10 Km que j’ai pu le coiffer, et dès lors, ma crainte fut qu’il ne se place derrière moi pour que je lui coupe le vent. Une autre pensée qui me hantait était celle d’être rattrapé par les coureurs du 10 Km.

Un des coureurs que j’ai réussi à dépasser tout en conservant mon allure 😁

Oui, oui, ce vent que nous avions dans le dos au départ, et bien il n’était pas disparu, et nous soufflait bien au visage, en plus des dénivelés plus souvent positifs que négatifs. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai réussi à tenir l’individu à distance, et il me restait maintenant cette dame au manteau turquoise à rattraper.

Puis est arrivé ce faux-plat de René-Lévesque que je devais parcourir à nouveau (je le fais si souvent à l’entraînement) ! Rendu à Léveillé, je me suis bien posé la question si je devais me rendre plus loin, jusqu’au premier demi-tour, mais la dame devant moi est revenue sur ses pas, et j’en ai fait de même (erreur).

Durant les derniers Km, j’ai bien senti que j’avais encore passablement d’énergie pour ouvrir la machine, mais on aurait dit qu’étant donné que je savais assurément que je n’allais pas courir un demi au final, j’ai hésité à ouvrir la machine, et je n’ai plus rattrapé personne. Mais je peux également me dire qu’il n’y a personne qui m’a rattrapé.

Rendu au fil d’arrivée, que j’ai vu le temps de 1h29min au cadran, j’étais juste complètement abasourdi, mais j’ai bien compris aussi que la distance n’allait pas y être. Et effectivement, un peu moins de 20 Km sur ma montre.

Enfin, je peux m’encourager en me disant qu’avec l’énergie qu’il me restait, et puis l’allure de 4:32 que j’ai conservée durant ma course, je serais probablement arrivé à faire quelque chose comme 1h35 pour un demi complet, ce qui se trouve à être environ 6 minutes de moins que mon meilleur temps.

Après 3 ans d’attente…

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