La brutalité du marathon

J’ai travaillé comme un forcené pour ce marathon, d’où ma déception d’avoir fait sensiblement le même temps que l’année passée (une minute de moins en fait).

J’ai travaillé avec mes blessures, genoux et tendon. Et j’ai appris à ne pas trop pousser la machine quand le corps envoie des signaux.

J’ai appris à consommer durant mes sorties, de l’eau bien sûr, mais aussi des électrolytes et des glucides, pas évident pour quelqu’un qui perd l’envie d’ingérer quoi que ce soit dès que la course est démarrée.

J’avais même pris la décision de ne prendre absolument aucune photo durant le parcours. Focus sur ma course, point barre !

Me suis même tapé un régime en surcharge de glycogènes 48h avant la course !

Bref, je pensais avoir fait le maximum pour avoir une belle course durant 42,2 Km, mais ça s’est de nouveau gâché au Centre de la nature. Et moi qui aime tellement ce parc !

RETOUR EN ARRIÈRE

Levée du corps à 3h sans problème. Déjeuner ingurgité avant 4h, et puis départ vers le métro à 5h. Les autobus, telles que prévues à l’horaire, commencent à quitter à 6h, direction la caserne de St-François.

Quelques photos plus tard, j’aperçois mon ami François qui a finalement décidé de convertir son demi en full. Je suis déjà tellement dans ma bulle que j’avais complètement oublié qu’il devait être là 🤨

C’est quand même frisquet ce matin, mais qu’à cela ne tienne, j’avais pris la décision de courir avec la camisole, j’ai trop aimé ça quand j’ai fait la course des Guépards.

À la dernière minute, je vais porter mes effets, et me place avec le lapin de 3h45… Après un dernier pipi 😁

Ça n’a pas été long que je ne suis pas resté avec le lapin de 3h45, et puis j’ai finalement rejoint celui de 3h30 qui, à ma grande surprise, n’allait pas assez vite à mon goût. Alors hop je le passe lui aussi jusqu’à passer la prison où je sens que ça tire dans les mollets. Je suis abasourdi ! 😳

Merci ici à mon amie Geneviève qui me remet ma gourde #2, parce que j’avais bien pris soin de m’alimenter en Brix, Xact et eau + électrolytes, alors ma gourde #1 est complètement à sec.

Elle est complètement gelée, et je suis incapable de l’insérer dans ma ceinture, alors je cours avec en la passant d’une main à l’autre. Mais à un certain moment je m’arrête complètement pour y arriver.

Je suis alors sorti du Centre de la nature, et là c’est la 🤬 d’avenue du Parc que je dois traverser pour retourner sur le Boulevard Lévesque ! Et quand mes deux mollets crampent complètement alors que je vois la belle pancarte m’annonçant qu’il me reste encore 15 Km à parcourir, je capote !

On s’entend pour dire que ce n’est pas long 15 Km. Mais avec un mollet gauche qui demande à s’arrêter pour que je l’étire, et le droit qui te laisse savoir qu’il est sur le point de faire la même chose, alors oui, subitement le 15 Km peut paraître très long !

J’ai donc dû changer mon approche au sol pour le talon au lieu de la plante du pied, et j’ai eu cette impression que ce fut au tour des cuisses de travailler davantage, mais au moins ma hanche ne chiale pas.

J’atteins le départ du 10 Km où la dernière vague vient de démarrer, alors y a du monde comme c’est pas possible, et ça défile, et ça défile !

Mais le pauv’ p’tit molet gauche en a toujours plein son casque, et je dois m’arrêter sur une base régulière pour l’étirer… Et je manque d’énergie pour frustrer. En même temps, ça ne changerait rien, il faudrait juste que je l’étire plus souvent.

Le viaduc de Cartier pour traverser la voie ferrée m’oblige encore à marcher, je sens que mes cuisses sont sur le point de flancher aussi.

Et puis un peu plus tard, c’est au tour du looooooooong Boulevard Armand-Frappier de me faire 🤬

Et puis question de terminer tout ça en beauté, on me fait passer sous la 15, ce qui veut dire qu’avec un beau vent de face (au moins je l’avais eu dans le dos pas mal tout le long du trajet), je monte de peine et de misère le Boulevard de la Concorde jusqu’à la ligne d’arrivée.

FIN

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