Ça faisait plusieurs semaines que je voulais faire ce trajet :
St-Jean > Chambly > St-Jean

Ce que je n’avais pas prévu, c’était que j’allais être aussi bien accompagné… Et que ça allait passer aussi vite !

Mon trajet initial devait être de 35 Km, mais fidèle à mon habitude, j’ai manqué la rue sur laquelle nous devions tourner, et nous avons fait 1,5 Km de plus dans Chambly. Que voulez-vous, mon attention était définitivement ailleurs !

Parle-parle ! Jase-jase ! Rendu à un certain point, et ne voyant toujours pas de pont pour retourner de l’autre côté de la rivière, nous avons activement scruté nos téléphones pour avoir le chemin du retour.

Mais bon, tout cela pour dire que mon erreur fut constatée qu’au Km 34, quand moi je m’attendais à n’avoir plus qu’un seul Km à faire.

Helene s’est timidement approchée de moi, et après m’avoir gentiment extirpé de ma bulle, m’a glissé ces quelques mots :
Je sais que tu dois croire qu’il te reste qu’un Km, mais il t’en reste un peu plus. Tu veux savoir combien ? Et bien sûr que je voulais savoir à quoi m’attendre… Et donc il me restait alors 4 Km.

C’est fou comme tout est relatif dans la vie ! Trois petits Km venaient de me rentrer dedans comme ce n’était pas possible ! Et pourtant, je sentais toujours cette douce énergie derrière moi, avec le bruit des moineaux coincés dans son pédalier. Je suis retourné dans ma bulle, l’allure légèrement diminuée, mais le cœur encore si léger !

Helene, en bonne samaritaine, était même prête à me laisser prendre son vélo. Et à un certain moment, elle s’est même placée devant moi pour réduire l’effet du vent. C’était vraiment gentil et efficace, avec la vue magnifique qui s’offrait à moi. Mais j’ai immédiatement su que j’allais courir trop rapidement alors que je sentais mes cuisses se gorger d’acide lactique.

Donc 4h et des poussières plus tard, je savourais la distance parcourue sans aucune crampe, et ce malgré ce vent de face durant tout mon retour.

Le restant de l’histoire s’écrit présentement…